happyberry Culture du kiwaï Actinidia arguta

Culture du kiwaï

  • actinidia arguta kiwaï kiwi de sibérie mini kiwi
  • Très résistant au froid

    Fruit de bouche sans épluchage

    Baie aromatique et sucrée

    Peu exigeant sur la nature du sol

    Difficile à vendre en frais

    Faible conservation

    Fenêtre de récolte courte

    Senssible aux gelées tardives

    Investissements importants : support de culture

    • INFOS VARIETALES

      Degrés brix* : 12 +/- 2
      Indice ORAC : 3000
      Poids de 50 baies : 200 à 350g
    • INFOS TECHNIQUES

      Hauteur : 8 à 10m
      Largeur : 5m
      Densité ha : 330/ha
      5 x 6m
      Sol : frais, humifère, pH 6.5
      Maturité : Octobre
      Utilisation : (frais), transformation : jus, confiture...
    • CONDITIONNEMENT

      Conditionnement : 2L

      RESERVATION

      Réservation : aout n-1

    Cultivars de kiwaï au catalogue

    Les variétés ci dessous ne sont pas ou plus produites (sauf sur contrat)

    Description générale de l'espèce

    Botanique et histoire

    Kiwaï, histoire

    Actinidia arguta est présent à l'état sauvage au Japon, Korée, nord est de la Chine et dans l'est de la Russie. L'espèce a été décrite en 1843 par Philipp Franz von Siebold et Joseph Gerhard Zuccarini, deux botanistes Allemand. Cette liane est souvent apelée Kiwaï, mini kiwi, kiwi de Sibérie. On recence 3 variétés : arguta, giraldii, hypoleuca

    Un mini kiwi au milieu de kiwi !

    On dénombre actuellement une trentaine d'espèces de d'Actinidia. Le genre vient du grec ακτιϛ, ακτινοϛ qui signifie "rayon" en référence aux styles des fleurs se déployant comme les rayons d'une roue. Le nom d'Actinidia a été donné en premier par le botaniste français Jules Emile Planchon en 1847.

    Si le kiwaï surprend par sa taille plutôt petite, d'autres espèces d'Actinidia ont des calibres semblables voir plus petit. C'est le cas par exemple de Actinidia kolomikta, polygama, rufa pour ne citer que trois espèces. Ces tois espèces poussent dans les mêmes régions que arguta mais ne sont pas forcement compatibles en eux. Pas forcement parce que arguta est présent à l'état sauvage avec des niveaux de ploïdie très variable. Si la grand majorité des plants sont tetraploïdes, une nombre non négligeable sont aussi diploïdes, hexaploides, heptaploïdes et octoploïde (rare). Ces variations permettent quelques fois de trouver des hybrides intergénérique interesant. C'est le cas du cultivar Issai ; un hybride autofertile couramment vendu pour son hermaphrodisme. Il est issu de A. arguta × rufa.

    Les variations génétiques au sein de l'espèce arguta permettent d'obtenir d'innombrables variétés et cultivars. Pour ne citer qu'un exemple, les plants hexaploïdes ont des pétioles verts pubescents et les plants tétraploïdes des pétioles rougeâtre plutôt pileux. La forme des fruits des plants tétraploïdes varient beaucoup, allant d'une forme ronde à l'ellipsoïdale, alors que celle des plantes hexaploïdes sont essentiellementde forme ellipsoïdale. La photo ci dessous montre la diversité de forme et de couleur que l'on peut observer au sein de l'espèce arguta.

    Comparaion kiwaï

    Comparaion de quelques cultivars de kiwaï Actinida arguta cv.. Photo : L. EHRHART

    Kiwaï, à l'état sauvage

    Le kiwaï est originaire du Nord est de la Chine, de korée et du Japon. C'est une liane qui pousse en milieu forestier. La plante dont le pied est sous couvert des grands arbres se hisse sur ces derniers à la quète de lunière. Ils peuvent monter à la hauteur des plus grands arbres pouvant atteindre assez facilement 10 à 15 m de haut. La plante affectionne les sols légèrement acides, meubles et drainés. Sa résistance au froid est exceptionnelle puisqu'elle résiste facilement à -40°C. Elle est par contre plus capricieuse face aux gelées tardives : les jeunes poussent particulièrement turgescentes apparaissent rapidement au printemps et sont vulnérables aux gelées. L'habitat forestier est certainement très bénéfique pour protéger les kiwaïs des risques de gel même si, dans ces régions froides, l'évolution des températures printanière est plus linéaire que chez nous.

    kiwai sauvage en Chine

    Kiwaï à l'état sauvage dans le Nord Est de la Chine. Photo : L. EHRHART

    Taille des plants mâle après la floraison. Pour avoir le max de fleurs.


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    Sources :
    Issei Asakura, Yoichiro Hoshino - Distribution, Ploidy Levels, and Fruit Characteristics of Three Actinidia Species Native to Hokkaido, Japan
    https://www.jstage.jst.go.jp/article/hortj/85/2/85_MI-082/_article

    Implanter une parcelle de kiwaï

    Implanter une parcelle de kiwaï est particulièrement onéreux. L'installation des supports de culture et l'irrigation sont des investissements onéreux. On estime qu'un hectare de kiwi/kiwaï demande un investissement de 40-50000€.

    Densité de plantation

    La densité de plantation des parcelles de kiwaï est souvent assez faible : le développement de la lianne étant rapide, il est important de lui laisser un minimum d'espace pour gérer correctement la culture, la récolte et toutes les interventions necessaires. Compter 5 m entre ligne et 6-8m sur la ligne. Soit une densité de 330 plants/ha.

    Support de culture

    Le support de culture est un investissement important mais indispenssable pour l'obtention de fruits de qualité. Si la plante s'accomode de tout type de support, on observe une différence de qualité sur des fruits qui sont exposés au soleil par rapport à ceux qui sont cachés par le feuillage : coloration, gout et taux de sucre sont plus interesant si les baies de kiwaï sont exposés au soleil.

    Au vu de ces connaissances, il est coutume de conduire les plants de kiwaï sur des support en T. L'architecture en T permet aux rayons du soleil de rentrer sous la frondaison de la plante, alimentant ainsi directement les fruits en soleil.

    culture de kiwai

    Nouvelle parcelle de kiwaï.

    culture de kiwai

    Parcelle de kiwaï.

    L'arrosage

    L'arrosage fait partie des investissements à prendre en compte dans cette production. Le kiwaï est une plante qui a un potentiel de pousse particulièrement important et par voie de conséquence, des exigences en eau élevé. Par ailleurs, avec une récolte tardive des fruits dans l'années, il est important de pouvoir sécuriser la production avec un système d'arrosage type goutte à goutte.

    Il conviendra d'une autre part, en plus du système goutte à goutte, de compléter le système d'arrosage avec un système par asperssion pour parrer aux risques de gel tardif.

    culture de kiwai

    Protection du gel tardif par asperssion.

    La pollinisation

    Les plants de kiwaï sont dioïques, il y a donc des plants mâles et femelles. La pollinisation est donc capitale pour assurer une production tant en volume qu'en qualité. Les fleurs aparaissent au mois de mai et sont pollinisés par les bourdons et abeilles. La densité de plants mâles à intégrer à l'hectare est très aléatoire selon les régions du monde. En europe, il est "coutume" de mettre 1 plant mâle pour une dizaine de femelles. En Chine, la règle est de 3 plants mâle pour 200 femelles... J'ignore si des études ont été mennés pour déterminer le nombre optimum de plants mâles à l'hectare mais je vous invite à trouver un juste milieu entre ces deux illustrations.


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    Récolte et conservation

    La récolte et la conservation

    Baies de kiwai

    Les baies de kiwaï se présentent sous forme de grappe.

    Une baie de kiwaï parfaitement mûre est légèrement ridée. En bouche, elle cèdera à la moindre pression. A pleine maturité, c'est un fruit qui se conserve difficilement, l'épiderme et fragile et la chair est presque liquide. Le taux de sucre avoisine les 20 brix sinon plus. En culture, comme le kiwi ordinaire, les baies de kiwaï sont récoltées avant le stade de murissement optimum. La peau est encore lisse et la chair ferme et le taux de sucre est généralement autour de 8-9 brix. Ils pourront se conserver 2 semaines ou plus en chambre froide. Avant de les consommer, sortez les baies et placez les dans un journal pour accélérer le murissement.


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